On aura tout vu dans ce pays, mais rarement un épisode aussi pédagogique. Pendant une semaine, le Sénégal a été suspendu au silence de Ousmane Sonko. Le genre de silence qui n’éteint pas les incendies, mais qui les rend plus nerveux. On ne savait plus si on devait prier, commenter, ou simplement débrancher la République avant qu’elle ne surchauffe. Et puis, miracle annoncé, la réconciliation. Le code nucléaire politique a été remis en service, l’amitié Diomaye–Sonko redémarre. Grand soulagement national. Mais derrière cette accolade à distance, plusieurs leçons magistrales que seuls les naïfs n’auront pas vues.
D’abord, le pouvoir ne se décrète pas, il se rappelle. Sonko a mobilisé la team polos et casquettes. Diomaye a sorti l’uniforme.
Ensuite,
une amitié politique est une arme, pas un sentiment. L’unité Diomaye–Sonko est devenue le dernier fusible entre la République et le chaos. Même leurs alliés marchent désormais sur la pointe des pieds car personne n’a envie d’être le prochain à déclencher un court-circuit national.
Au final, ils se sont réconciliés. Le pays respire. Mais la vraie leçon, c’est qu’une simple coordinatrice a suffi à frôler l’explosion. C’est dire si le Sénégal n’a plus besoin de missiles, il a ses politiques.








