Le 27 octobre 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé que le gouvernement travaillait à une réduction prochaine des prix de l’électricité, du gaz et du carburant, estimée entre 8 et 15 %.
Cette orientation, très attendue par les ménages et les entreprises, intervient dans un climat social tendu et à un moment crucial des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI), actuellement en mission à Dakar pour réexaminer le cadre de coopération suspendu après la révélation de la dette cachée.
L’annonce traduit une volonté politique claire de soulager le pouvoir d’achat tout en rétablissant la confiance économique.
La mise en œuvre de cette mesure s’annonce toutefois complexe. Le gouvernement devra concilier la baisse des tarifs avec les impératifs de soutenabilité budgétaire imposés par le FMI, qui plaide pour une réduction progressive des subventions énergétiques.
Dans un contexte où la production nationale de gaz reste limitée, les autorités envisagent de recourir à une combinaison de leviers, notamment une réduction ciblée des taxes sur l’énergie, une meilleure maîtrise des coûts de distribution et une révision des marges de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec).
Cette politique de modération des prix s’inscrit dans une approche plus large de réforme du secteur énergétique, axée sur la transparence, la compétitivité et la préparation à l’exploitation prochaine des ressources gazières.
En plaçant la justice tarifaire au cœur de son action, le gouvernement cherche à restaurer l’équilibre entre équité sociale et discipline financière, tout en consolidant la crédibilité du Sénégal auprès de ses partenaires économiques.







